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BNP Paribas Wiki, Historique & Informations
BNP Paribas est la plus grande banque française, la deuxième banque de la zone euro en 2018 par ses actifs[6], et le 8e groupe bancaire international[7], présent dans 72 pays. Constituant l’un des piliers de l’industrie bancaire française, il est coté au premier marché d’Euronext Paris et fait partie de l’indice CAC 40. Au , le résultat net part du groupe s’élève à 7,5 milliards d’euros. Née en 2000 de la fusion entre la Banque nationale de Paris et Paribas, le groupe BNP Paribas est, en 2018, la 3ème marque française dont la valeur est la plus élevée. Sa valeur de marque est de 11,6 milliards de dollars en 2018[8].
Avec plus de 202 624 employés fin décembre 2018, la banque compte plus de 30 millions de clients entre ses activités de banque de détail dans ses quatre marchés domestiques, la France, la Belgique, le Luxembourg et l’Italie, à travers plusieurs marques telles que BNL, BGL BNP Paribas ou BNP Paribas Fortis. La banque de détail est aussi développée dans le bassin méditerranéen, en Turquie, en Pologne et dans l’ouest des États-Unis.
Ses activités de Corporate and Institutional Banking et International Financial Services pour les entreprises ou les clients institutionnels détiennent le leadership en Europe, sont très présentes en Amérique et se développent fortement dans la région Asie-Pacifique.
Histoire du groupe
BNP Paribas est en tant que groupe bancaire né le 23 mai 2000 de la fusion de la Banque nationale de Paris (BNP) et de Paribas. L’histoire de cet acteur économique et financier majeur en Europe remonte à près de deux siècles. Il s’est construit progressivement, non sans crises, mais en menant une politique continue d’expansion et d’acquisitions.
Héritier, en France, du Comptoir national d’escompte de Paris et du Comptoir d’escompte de Mulhouse, créés en 1848 pour sa partie BNP, et de la Banque de Paris et des Pays-Bas (1872) pour son volet Paribas, ses racines remontent à 1822 avec la Société Générale de banque en Belgique, ancêtre de la banque Fortis, acquise en 2009 par le Groupe.
Les Comptoirs nationaux d’escompte de Paris et de Mulhouse, ancêtres de BNP[modifier | modifier le code]
Au cœur de la crise économique de 1847-1848, le gouvernement provisoire de la Seconde République décide de la mise en place de comptoirs d’escompte pour enrayer le blocage bancaire la récession des années 1845-1848, en vue de réanimer le commerce. La création des Comptoirs d’escompte inaugure la révolution bancaire des années 1850 et la création de grandes banques de dépôts[9]. Ces créations se font dans un contexte de révolution industrielle, de crise économique et de révolution bancaire[10].
Le Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP)[modifier | modifier le code]
Dans ce contexte, le Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP) est créé en , mais diversifie rapidement ses activités, s’affranchit de la tutelle de l’État et devient le Comptoir d’escompte de Paris (CEP) en . À la signature du traité de libre-échange en 1860 avec la Grande-Bretagne, il favorise, en pionnier, le grand commerce avec des points d’appui bancaires le long des axes d’échange des plus intenses ou des plus prometteurs dans le pourtour de l’Océan Indien et en Extrême-Orient[11].
Ainsi, entre et sont ouvertes des agences en Chine, en Inde, à la Réunion, puis à Londres, au Japon, aux États-Unis, en Égypte, en Australie[12] et à Madagascar (1885). On parle de « French Bank » en Orient[13]. C’était une volonté affichée de concurrencer sur leur propre territoire les banques et le commerce britanniques : les premières agences ouvertes le sont dans les zones d’influence anglaise.
Dans un contexte d’atonie économique, le CEP cherche de nouvelles affaires : en , le Comptoir se voit entrainé dans des opérations hasardeuses sur le cuivre et est mis en liquidation. Il renaît sous le nom de CNEP en [14] avec une nouvelle équipe dirigeante.
Très actif à l’étranger et en France, il participe en à la création du Crédit national[15] et, aux États-Unis, à celle de la French American Banking Corporation (FABC), symbole de l’implantation du CNEP en Amérique. Il traverse la crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale sans problème et, au sortir du conflit, il est la troisième banque de dépôts française, à la tête alors 530 agences et succursales. À la Libération, le , le CNEP, ainsi que les trois autres grandes banques de dépôt, est nationalisé [16]conformément à la loi du [17].
Le Comptoir national d’escompte de Mulhouse[modifier | modifier le code]
Parallèlement, le Comptoir national d’escompte de Mulhouse s’émancipe de la tutelle de l’État et devient le Comptoir d’escompte de Mulhouse (CEM) en . L’établissement mène une politique active d’expansion dans le nord-est de la France. Mais suite de la défaite de 1870, l’Alsace-Moselle est rattachée à l’Allemagne et le Comptoir se retrouve dans une situation délicate : le siège social se situe en Allemagne, alors que la plupart des succursales et des capitaux drainés sont français.
La Banque nationale de crédit[modifier | modifier le code]
Devant la montée des tensions, le , la banque est scindée en deux entités : d’une part, le Comptoir d’Escompte de Mulhouse, maison-mère qui ne compte plus que trois succursales en Alsace-Lorraine et, d’autre part, la Banque Nationale de Crédit (BNC), filiale qui regroupe les activités sur le territoire français après la guerre. Redevenu français, le Comptoir est absorbé en par sa filiale, la BNC, pour en devenir sa direction régionale pour l’est de la France[18].
La BNC, créée pour reprendre l’activité du réseau français du CEM, se lance dans une politique d’expansion sur le marché domestique. Elle absorbe une trentaine d’établissements locaux et régionaux et, en , elle ne compte pas moins de 442 agences, dont 188 succursales. Les opérations d’escompte constituent la moitié de ses opérations et la banque contribue activement au financement des dépenses publiques, en particulier dans le cadre de l’effort de guerre[19].
Banque nationale pour le commerce et l’industrie[modifier | modifier le code]
Mais dans le contexte de la crise de 1929, et en raison d’engagements trop poussés avec des entreprises fragilisées, la BNC est liquidée en 1932. Sur ses décombres est constitué un nouvel établissement sous les auspices des autorités politiques et des institutions consulaires, la Banque nationale pour le commerce et l’industrie (BNCI), qui reprend ses actifs sains, le personnel et les dépôts restants.
Sous la direction d’Alfred Pose, l’établissement est réorganisé. De sa création jusqu’au second conflit mondial, la banque prend le contrôle d’un grand nombre de banques régionales, souvent en situation difficile. Même l’expansion allemande n’arrête pas l’essor de la banque, ses pôles de croissance se trouvant essentiellement en outre-mer : en 1940, prend le contrôle de la Banque de l’union-africaine (BUNA), rebaptisée BNCI-Afrique (BNCIA), ouvre des agences à Saint-Louis du Sénégal, Abidjan, Conakry, Brazzaville, Pointe-Noire, Bangui, Douala, Madagascar et la Réunion, s’implante dans les Antilles. Entre 1942 et 1944, une trentaine de sièges sont ouverts en Syrie, au Liban, alors sous mandat français, tout en poursuivant parallèlement l’expansion de la BNCIA depuis Alger.
Le , la BNCI est nationalisée comme trois autres grandes banques de dépôts. L’État en devient l’unique actionnaire. La présence à l’étranger est poursuivie et passe désormais par une politique de filialisation.
À la veille de sa fusion avec le CNEP, en , la banque compte 1050 guichets en France et 30 filiales à l’étranger[17].
La naissance et l’essor de la Banque Nationale de Paris (BNP)[modifier | modifier le code]
Le , sous la houlette de Michel Debré, ministre des Finances, la BNCI et le CNEP fusionnent et donnent naissance à la Banque Nationale de Paris (BNP)[20]. L’objectif est de créer une banque au service de l’économie nationale, venant stimuler le commerce avec le Crédit Lyonnais et la Société Générale.
La fusion entre les deux entités est officiellement achevée en 1969. La BNP, dans le sillage de la BNCI, met très vite en place une direction générale fortement structurée et centralisée. Le pouvoir est partagé entre Henry Bizot, président du CNEP, nommé président du nouvel établissement, et Pierre Ledoux, directeur général de la BNCI, devenant directeur général de la BNP. Le nouveau siège se situe dans les immeubles de la BNCI, boulevard des Italiens.
Cette fusion permet la structuration d’un réseau relativement complémentaire à l’échelle nationale et internationale, le CNEP étant bien implanté à Paris, la BNCI – en province, et il y a peu de doublons à l’international. L’unification des réseaux est achevée fin 1967 à l’étranger, et fin 1968 en France.
Dans un contexte d’expansion de la bancarisation des ménages, la BNP se développe auprès du grand public alors sous-équipé en comptes bancaires[21]. C’est aussi l’époque où est lancée la célèbre campagne publicitaire « votre argent m’intéresse » (1973) qui rompt avec les codes habituels de la politique bancaire; et cette même année est signé le partenariat avec le tournoi de Roland Garros.
L’essor de la banque touche également son développement à l’international : l’Asie du Sud-Est avec Hong-Kong comme plaque tournante, Canada avec une expansion de son réseau d’agences, acquisition de Bank of the West aux États-Unis (1979), alliance avec Dresdner Bank (1990). Après le premier choc pétrolier de 1973, installation progressive dans les pays du Golfe (1973-1979)[22].
Parallèlement, la banque est nationalisée en 1982, l’État détenant 83 % du capital. Elle sera privatisée de nouveau en 1993, et va entrer dans une nouvelle ère, menée par Michel Pébereau.
La Banque de Paris et des Pays-Bas, ancêtre de Paribas[modifier | modifier le code]
La seconde branche française du Groupe, Paribas, elle aussi le produit d’une longue histoire, est très complémentaire des activités de la BNP de par ses activités historiques.
Dans le prolongement du processus de concentration bancaire du milieu du XIXe siècle, à l’origine de la fondation de la Banque de Paris et des Pays-Bas en 1872, l’ancêtre de Paribas, il y eut la fusion de deux établissements : la Banque de Crédit et de Dépôt des Pays-Bas (1863) et la Banque de Paris (1869). Ce nouvel acteur de la finance deviendra le prototype de la banque d’affaire à la française[23].
Jusqu’en 1914, son histoire fut dominée par la participation à des opérations financières internationales [23]: acteur majeur dans de nombreux pays pour le placement d’emprunts d’État, participe à l’effort de guerre français par son dynamisme obligataire en 1914-1918, mais aussi en investissant dans le développement de l’industrie de l’armement. Mais la banque sort très affaiblie du conflit et dans une Europe déstabilisée par la guerre et gangrénée par l’inflation, elle réoriente ses activités vers le financement d’initiatives en Europe centrale. Le retour aux opérations financières internationales intervient à partir de 1928, mais à cause de la crise économique des années 1930 et du second conflit mondial, les positions de la banque sont ruinées en Europe centrale et sont bancales dans le reste du monde.
Son statut de banque d’affaires lui fait éviter la nationalisation prévue par la loi du 2 décembre 1945, et la banque oriente son activité vers les entreprises et participe au développement et à la restructuration du tissu industriel français (Bull, CSF, Thomson). Sous l’impulsion de Jean Reyre, directeur général puis président de 1948 à 1969, la banque s’internationalise et se développe. À la fin des années 1960, elle prend le contrôle du Crédit du nord et de la Banque de l’Union parisienne[23].
La banque est nationalisée en . Elle prend le nom de Paribas[24]. Puis elle est de nouveau privatisée au début de 1987. Elle fait l’objet en 1997 d’une OPE de la part de sa maison mère, la Compagnie financière de Paribas et, le participe à la création de Paribas par fusion avec la Compagnie financière de Paribas, la Compagnie bancaire et la Compagnie de navigation mixte[17].
La naissance d’un grand groupe européen : BNP Paribas[modifier | modifier le code]
À partir de 1993, l’ouverture du marché bancaire européen permet aux banques d’entrevoir des stratégies de consolidation au niveau national puis européen. C’est dans ce contexte que va se jouer une grande bataille boursière, qui verra finalement la naissance du grand Groupe bancaire BNP Paribas.
Plusieurs tentatives de rapprochement ont lieu dans les années 1990 afin de constituer un ensemble bancaire européen compétitif. Mais sans succès. C’est en mars 1999 que BNP prépare, en réponse à l’offre de la Société Générale sur Paribas (1er fév.), un projet de double offre publique non sollicitée sur la Société Générale et sur Paribas : le projet d’un rapprochement de BNP, Société Générale et Paribas, baptisé SPB[25], ambitionne de donner naissance à la première banque européenne de la zone euro. Dans un contexte de forte concentration bancaire à l’échelle européenne, la BNP tente le tout pour le tout en vue de ne pas se faire marginaliser dans un paysage hexagonal en cours de concentration.
Après une intense bataille boursière, médiatique et institutionnelle qui oppose les trois banques, le , l’assemblée générale mixte entérine la création du nouveau groupe BNP Paribas[13]. Celui-ci se classe dès lors dans les tout premiers rangs tant français qu’européens des groupes bancaires.
Fort de sa nouvelle assise, le groupe BNP Paribas poursuit sa politique d’expansion:
Il acquiert en les 55 % de BancWest qu’il ne possédait pas encore. BancWest devient alors une filiale à 100%[26]. En 2005, poursuivant sa stratégie de croissance ciblée, il annonce l’acquisition des banques américaines Commercial Federal Corporation et la United California Bank[27].
Au cours de l’année 2002, le groupe se renforce au Maghreb : une filiale en Algérie est ouverte, BNP Paribas El Djazair et, dans le même temps, elle acquiert le réseau d’ABN Amro Bank Maroc qui est intégré à celui de la Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie (BMCI), déjà propriété à 65 % de BNP Paribas[28].
En 2005, TEB (Türk Ekonomi Bankasi) entre dans le Groupe, signant un partenariat avec le groupe BNP Paribas[29]. Puis, en février 2011, soit deux ans après le rapprochement de BNP Paribas et Fortis bank, la filiale turque de la banque belge, Fortis Bank AŞ, et TEB fusionnent[30].
En 2006, BNP Paribas acquiert la banque italienne Banca Nazionale del Lavoro (BNL) et l’Italie devient alors le second marché domestique de la banque[31].
Enfin, en pleine crise des subprimes, le 29 avril 2009, BNP Paribas obtient l’aval des actionnaires de Fortis Holding pour l’acquisition de la banque belge Fortis. BNP Paribas lance en 2009 la marque BNP Paribas Fortis[32]. Par ailleurs, BNP Paribas prend également une part de 25 % du capital de Fortis Assurances Belgique, rebaptisée AG Insurance. En novembre 2013, BNP Paribas rachète les 25 % que détenait l’État belge dans BNP Paribas Fortis pour 3,25 milliards d’euros, l’État belge faisant une plus-value de 900 millions d’euros et garde sa participation de 10,3 % dans BNP Paribas[33]. La même année, le groupe acquiert 66 % de la BGL au Luxembourg[34].
Le , BNP Paribas lance sa banque en ligne baptisée Hello Bank!. Début octobre, la banque annonce 5000 comptes ouverts. La banque prévoyait 25 000 ouvertures de comptes avant la fin 2013[35]. Fin 2014, elle compte plus de 800 000 clients. Fin 2015, Hello Bank! dénombre 2,4 millions de clients et génère 8,7 % des revenus de la clientèle « particuliers » de BNP Paribas. Fin 2016, elle compte 2,5 millions de clients dans le monde. En France, Hello Bank! comptait 302 000 client au 31 mars 2017[36].
En décembre 2013, BNP Paribas rachète BGZ, la filiale polonaise de Rabobank [37]. Cette acquisition est finalisée en septembre 2014. L’achat inclut les activités de Rabobank Polska fusionnées avec Bank BGZ en juin 2015[38].
Le , BNP Paribas est condamnée à payer 9 milliards de dollars d’amende dans le cadre de la violation du droit des transactions en dollars avec des pays sous embargo.
En juillet 2014, les Galeries Lafayette vendent leur participation de 50 % dans LaSer à BNP Paribas, pour 280 millions d’euros[39].
En octobre 2015, BNP Paribas annonce la fusion de ses activités allemandes avec la banque DAB Bank, dont elle contrôlait 91,7 % du capital fin 2014 et dont elle a acquis les participations minoritaires courant 2015 à UniCredit . Avec cette opération, les activités allemandes de BNP Paribas regroupent 1,5 million de clients[40].
En avril 2017, BNP Paribas acquiert 95 % de la Financière des Paiements Électroniques, entreprise gestionnaire du Compte-Nickel, qui a alors 540 000 clients[41]. En juillet 2017, BNP Paribas Cardif, sa filiale spécialisée dans l’assurance, acquiert les 50 % qu’il ne détenait pas dans Cargeas, sa co-entreprise italienne avec Argeas[42]. En avril 2018, BNP Paribas acquiert les activités polonaises de Raiffeisen Bank pour 775 millions d’euros, dans le but de regrouper ces activités avec sa filiale locale BGZ[43].
En décembre 2018, des syndicats de la banque et en particulier de la filiale de banque de détail (à destination des particuliers et TPE/PME) appellent à une grève pour protester contre la réduction des effectifs et l’absence de revalorisation des salaires[44]. En mars 2019, BNP Paribas annonce la suppression à l’horizon 2021 de 2 500 postes en Belgique sur les 13 000 que compte le groupe dans le pays, dans un contexte de réduction du réseau d’agence liée à la digitalisation des banques de détail[45].
Le groupe en quelques chiffres
En 2017, avec un produit net bancaire en hausse de 1,5 % à 43,1 milliards d’euros BNP Paribas reste en tête du classement des banques françaises en termes d’activité[46].
2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Produit net bancaire (M€) | 27 376 (-11,8 %) | 40 191 (+46,8 %) | 43 880 (+9,2 %) | 42 384 (-3,4 %) | 39 072 (-7,8 %) | 37 286 | 39 168 | 42 938 (+9,6 %) | 43 411 (+1,1 %) | 43 161 (-0,6%) | 42 516 (-1,5%) |
Résultat brut d’exploitation (M€) | 10 878 (+28,2 %) | 12 273 (+12,8 %) | 8 976 (-26,9 %) | 16 851 (+87,7 %) | 17 363 (+3 %) | 16 268 (-6,3 %) | 12 522 (-23,0 %) | 13684 (+9,3 %) | 14 033 (+2,6 %) | 13 217 (-5,8%) | 11 933 (-9,7%) |
Résultat net part du groupe (M€) | 3 021 (-61,4 %) | 5 832 (+93 %) | 7 843 (+34,5 %) | 6 050 (-22,9 %) | 6 553 (+8,3 %) | 4 818 | 157 | 6 694 | 7 702 (+15,1 %) | 7 759 (+0,7%) | 7 526 (-3%) |
Rentabilité commerciale (RN/CA) | 11,04 % | 14,5 % | 17,9 % | 14,3 % | 16,8 % | ||||||
Collaborateurs | – | 205 000 | 205 348[2]. | 198 400 | – | 188 000 | 189 000 | 189 000 | 192 000 | 202 624 |
Activités
En 2018, l’organisation du Groupe BNP Paribas s’appuie sur deux domaines d’activité :
Retail Banking & Services, un réseau de près de 7000 agences dans le monde, comprenant Domestic Markets et International Financial Services, et Corporate & Institutional Banking (CIB).
La répartition géographique du Produit net bancaire (PNB) est la suivante : Europe (73,4 %), Amérique du Nord (11,7 %), Asie Pacifique (7,4 %) et autres (7,5 %)[47].
Retail Banking and Services[modifier | modifier le code]
Domestic Markets
Cette activité a gagné 15,2 milliards d’euros en 2017 (-0 % / 2016).
Cette activité regroupe les pôles : Banque de Détail en France, BNP Paribas Fortis, BNL bc, BGL BNP Paribas, Arval, BNP Paribas Leasing Solutions, BNP Paribas Personal Investors.
Pour les entreprises : offres Cash management et Factoring et offre banque privée dans les marchés domestiques avec BNP Paribas Wealth Management.
International Financial Services
– Cette activité a gagné 15,9 milliards d’euros en 2017 (+1,9 %)
Elle regroupe les pôles :
BNP Paribas Personal Finance, crédit aux particuliers avec Cetelem, Cofinoga ou Findomestic;
International Retail Banking, réunit les banques de détail du Groupe dont Bank of the West aux États-Unis, ou TEB en Turquie;
BNP Paribas Cardif, solutions d’épargne et de protection.
– Et 3 métiers spécialisés :
BNP Paribas Wealth Management (Banque Privée), BNP Paribas Investment Partners (Gestion d’actifs), BNP Paribas Real Estate (Services Immobiliers).
La banque possède 2 009 agences en France pour 7 millions de clients particuliers, 568000 clients professionnels et TPE et 30600 entreprises (PME, ETI, grandes entreprises).
Elle sert 3,5 millions de clients aux États-Unis (Bank of the West), 2,3 millions de clients en Italie (Banca Nazionale del Lavoro (BNL)). Les clients restants se répartissent entre la Belgique (BNP Paribas Fortis) et le Luxembourg (Banque générale du Luxembourg (BGL)), ainsi que sur les marchés émergents (Turquie, Maroc, Ukraine , Pologne…)[1].
Elle regroupe également les services extra-bancaires, tels que le crédit à la consommation (Cetelem, no 1 européen), le crédit immobilier, les activités de financement d’investissements des entreprises (BNP Paribas Leasing Solutions), et de locations avec services (Arval)[48]. Sur ces dernières activités, BNP Paribas figure parmi les leaders en Europe et dans le monde[49].
Corporate & Institutional Banking[modifier | modifier le code]
Cette branche a gagné 11,7 milliards en 2017 (+2,1 %).
Ce domaine d’activité , au service de 13 000 grandes entreprises et institutions financières regroupe les pôles : Corporate Banking, Global Markets, BNP Paribas Securities Services.
Corporate & Institutional Banking (CIB) offre des solutions financières à des clients entreprises et institutionnels. Avec près de 30 000 collaborateurs présents dans près de 57 pays, CIB propose des solutions dans les domaines des marchés de capitaux, des services de titres, des financements, de la gestion de trésorerie, du conseil financier, et de la couverture des risques.
La recherche économique de BNP Paribas est disponible sur le web en accès libre ; en revanche, la recherche de marché est réservée aux professionnels (institutions financières et investisseurs avertis)[50].
Pétrole[modifier | modifier le code]
La banque Paribas devenue BNP Paribas est traditionnellement très impliquée dans les marchés pétroliers.
BNP Paribas fut la banque du programme humanitaire pétrole contre nourriture de l’ONU, qui donnera lieu à l’affaire pétrole contre nourriture.
La société Kensington International a porté plainte pour racket au tribunal de New York, en accusant la banque française BNP Paribas de complicité avec les dirigeants congolais pour la dissimulation des revenus pétroliers du Congo[51]. BNP Paribas a nié les allégations de Kensington International. Les poursuites se sont terminées par le retrait de la plainte.
Charbon[modifier | modifier le code]
BNP Paribas finance toujours en 2016 un grand nombre de projet lié au charbon (mine, centrale) contrairement à ses annonces de 2015 au moment de la COP21[52]
Immobilier[modifier | modifier le code]
BNP Paribas est également actif dans des investissements immobiliers. BNP Paribas Immobilier a racheté en 2010 l’Hôpital St Michel, dans le but d’y construire un centre médico-social, ainsi que des logements sociaux, en partenariat avec France Habitat et l’Association St Michel[53].
Organisation
Comité exécutif[modifier | modifier le code]
Le Comité exécutif[54] est composé de :
- Jean-Laurent Bonnafé, administrateur directeur général.
- Philippe Bordenave, directeur général délégué.
- Thierry Laborde, directeur général adjoint et responsable de Domestic Markets.
- Alain Papiasse, directeur général adjoint, supervise Corporate and Institutional Banking et représente la direction générale en Amérique du Nord.
- Jacques d’Estais, directeur général adjoint, responsable du pôle International Financial Services.
- Michel Konczaty, directeur général adjoint.
- Yann Gérardin, directeur général adjoint.
- Marie-Claire Capobianco, responsable de la Banque de Détail en France.
- Stefaan Decraene, responsable d’International Retail Banking.
- Maxime Jadot, administrateur directeur général et président du comité de direction de BNP Paribas Fortis.
- Franck Roncey, directeur des Risques.
- Yves Martrenchar, responsable des ressources humaines Groupe.
- Andrea Munari, administrateur délégué et directeur général de BNL.
- Éric Raynaud, responsable de la région Asie-Pacifique.
- Thierry Varène, délégué général – Grands Clients.
- Renaud Dumora, Responsable de BNP Paribas Cardif.
- Laurent David, responsable de BNP Paribas Personal Finance.
- Nathalie Hartmann, responsable de la fonction Conformité.
- Antoine Sire, directeur de l’Engagement d’entreprise.
Conseil d’administration[modifier | modifier le code]
Le Conseil d’administration est composé de 12 administrateurs nommés[55] par les actionnaires et de deux administrateurs élus par les salariés. La durée des mandats des administrateurs est fixée à trois années pour les administrateurs dont le mandat vient à renouvellement, en application des recommandations de place.
Le Conseil d’administration[56] est présidé depuis le par Jean Lemierre.
- Jean Lemierre, président du conseil d’administration de BNP Paribas (premier mandat – )
- Jean-Laurent Bonnafé, Administrateur Directeur Général de BNP Paribas (26 mai 2016 – AG 2019, premier mandat 12 mai 2010)
- Pierre-André de Chalendar, Président Directeur Général de la Compagnie de Saint-Gobain (13 mai 2015 – AG 2018, premier mandat 23 mai 2012)
- Monique Cohen, Directrice associée d’APAX France (23 mai 2017 – AG 2020, premier mandat 14 mai 2014)
- Wouter De Ploey, Directeur Général de ZNA (premier mandat 26 mai 2016 – AG 2019)
- Jane Fields Wicker-Miurin, Co-fondatrice et associée chez Leaders’ Quest (23 mai 2017 – AG 2020, premier mandat 11 mai 2011)
- Marion Guillou, Présidente d’Agreenium[57] (26 mai 2016 – AG 2019, premier mandat 15 mai 2013)
- Denis Kessler, Président – Directeur Général de Scor SE (13 mai 2015 – AG 2018, premier mandat 23 mai 2000)
- Jacques Aschenbroich, Administrateur et Président – Directeur général de Valeo (13 mai 2017 – AG 2020)
- Hugues Epaillard, Chargé d’Affaires Immobilier BNP Paribas, élu titulaire par les salariés cadres de BNP Paribas (16 février 2018 – 15 février 2021)
- Laurence Parisot, Directrice du développement de Gradiva (13 mai 2015 -AG 2018, premier mandat 23 mai 2006)
- Daniela Schwarzer, professeur-chercheur à l’Institut des études européennes et eurasiennes de l’Université Johns-Hopkins, Directeur des programmes européens du German Marshall Fund, think tank transatlantique (23 mai 2017 – AG 2020, premier mandat 14 mai 2014)
- Michel Tilmant, Gérant de Strafin sprl (26 mai 2016 – AG 2019, premier mandat 12 mai 2010)
- Sandrine Verrier, Assistante de Production et d’Appui Commercial, élue titulaire par les salariés techniciens de BNP Paribas (16 février 2018 – 15 février 2021, premier mandat 16 février 2015)
Autre mandataire social :
- Philippe Bordenave, Directeur Général délégué de BNP Paribas
Capital[modifier | modifier le code]
- 2006 : Investisseurs institutionnels 69,30 %, Axa 5,50 %, salariés 5,20 %.
- 2008 : Une fois tenu compte du rachat de certaines activités du bancassureur Fortis par BNP Paribas, les États belge et luxembourgeois détiennent respectivement 11,7 % et 1,1 % du capital de la banque française.
- : L’État français devient le premier actionnaire de BNP Paribas avec 17 % du capital. L’État belge, au travers de la SFPI-FPIM, est le deuxième actionnaire avec 11,7 % du capital.
- : Les actionnaires notables sont les investisseurs institutionnels (65,90 %), la SFPI-FPIM (10,80 %) et Axa (5,20 %). 5,60 % des parts sont détenus par les salariés et 5,40 % par les actionnaires individuels. Enfin, 0,30 % sont détenus en autocontrôle[1].
- 2015 : Investisseurs Institutionnels européens (44,9 %); Investisseurs Institutionnels hors Europe (25,8 %), SFPI (10,3 %); Blackrock Inc. (5,1 %); Salariés (4,9 %); Actionnaires individuels (4,4 %); Divers et non identifiés (3,6 %); Grand Duché du Luxembourg (1,0 %).
- 2017 : Investisseurs Institutionnels européens (44,5 %); Investisseurs Institutionnels hors Europe (31,9 %), État belge (à travers la SFPI) (7,7 %); Blackrock Inc. (5,1 %); Salariés (4,0 %); Actionnaires individuels (3,6 %); Autres et non identifiés (2,2 %); Grand Duché du Luxembourg (1,0 %).
Critiques, polémiques et condamnations judiciaires
Critiques[modifier | modifier le code]
Procès pour pratiques trompeuses au sujet des prêts toxiques[modifier | modifier le code]
La banque est accusée par plus de 1200 épargnants (plus de 4600 seraient concernés[58]) de leur avoir vendu des prêts toxiques en dissimulant le caractère potentiellement toxique et en utilisant des pratiques frauduleuses. Selon l’ancienne directrice de BNP Personnal Finance, la banque connaissant pertinemment les risques associés à ses prêts, risque qu’elle a sciemment caché[59] Les procédures sont toujours en cours, mais le Crédit Agricole a été condamné pour une pratique similaire, les juges ayant estimé que «la clause obligeant le débiteur à payer en monnaie étrangère est nulle et de nullité absolue car portant atteinte au cours légal de la monnaie»[60]. A la suite de cette affaire, le prêt en devise étrangère a été interdit en France[61].
Activité dans des paradis fiscaux[modifier | modifier le code]
En mai 2016, la banque est citée dans les Panama Papers : Le Monde révèle que « BNP Paribas a […] eu recours à 468 sociétés-écrans domiciliées dans des paradis fiscaux », domiciliées par le cabinet panaméen Mossack Fonseca ; elle n’en administrait plus que six en 2015[62]. Ces sociétés-écrans permettent de garantir l’anonymat des clients de la banque et, en dépit de contrôles internes qu’elle assure effectuer, peuvent notamment servir à l’évasion fiscale et au blanchiment d’argent[62]. L’une d’entre elles aurait servi, selon la justice grecque, à financer des circuits de corruption[62]. Le Monde rapporte que ces révélations ont conduit Michel Sapin, le ministre de l’Économie français, « à demander des « explications » aux présidents de BNP et du Crédit agricole »[63].
En octobre 2015, les associations Attac, Bizi !, Les Amis de la Terre, Les Désobéissants et ANV-COP21 avaient déjà dénoncé le rôle supposé des banques, en premier lieu la BNP Paribas, dans l’évasion fiscale, dont le manque à gagner correspondant pour les États pourrait financer la lutte contre le dérèglement climatique. Ils opèrent pour cela un « fauchage » de chaises médiatisé[64] dans une agence BNP Paribas. L’entreprise, qui parraine officiellement la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques, décide de poursuivre en justice l’un des militants, Jon Palais[65].
En décembre 2016, des dizaines d’agences françaises de BNP Paribas subissent de nouveau l’action des « faucheurs de chaises » ; ces derniers entendent utiliser le procès de leur militant comme tribune contre l’évasion fiscale[66]. Le militant Jon Palais comparaît devant la justice en janvier 2017 pour « vol en réunion », BNP Paribas réclamant un euro symbolique de dommages-intérêts ; il est défendu par l’avocate et ancienne candidate à l’élection présidentielle française Eva Joly et par la fille de cette dernière, Caroline Joly[67]. Au terme d’un procès très médiatisé[68], il est relaxé[69]. À la suite de cette décision, la banque décide en février 2017 de ne plus se porter partie civile contre le président de l’ONG Les Amis de la Terre, Florent Compain, poursuivi pour des faits similaires datant d’octobre 2015[70].
Financement des énergies fossiles (charbon et hydrocarbures non conventionnels)[modifier | modifier le code]
Le 16 octobre 2015, cinquante-trois ONG françaises et étrangères, parmi lesquelles Les Amis de la Terre, Attac et Fondation Danielle-Mitterrand – France Libertés, « demandent à BNP Paribas d’arrêter de financer le charbon »[71]. La banque est en effet sponsor officiel de la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP21), ce qui soulève de vives critiques ; un rapport cosigné par Les Amis de la Terre et Oxfam France pointe ainsi le « greenwashing » des banques françaises, en premier lieu BNP Paribas[72],[73]. Le financement de l’exploitation du charbon par la banque, ainsi que sa communication sur ses engagements contre le réchauffement climatique, avaient déjà été pointées depuis le début des années 2010 par des ONG, notamment Les Amis de la Terre[74],[75],[76].
En décembre de la même année, la BNP Paribas se voit décerner par Les Amis de la Terre le prix Pinocchio « Impacts locaux » « pour son soutien financier au secteur du charbon et les conséquences des activités minières sur les communautés locales, en particulier en Afrique du Sud et en Inde », écrit le journal Le Monde[77],[78]. La banque répond dans un communiqué « ne plus financer l’extraction de charbon que ce soit via les projets miniers ou via les sociétés minières spécialisées dans le charbon qui n’ont pas de stratégie de diversification » et s’engage à ce que les populations locales impactées soient consultées et dédommagées[77].
Un rapport des Amis de la Terre publié en novembre 2016 « pointe le retard pris par les banques tricolores sur la filière charbon », rapporte Le Figaro, et vise particulièrement BNP Paribas, qui aurait financé la filière du charbon à hauteur de 11 milliards d’euros entre 2009 et 2014, lui conférant la quatrième place au rang mondial en la matière[79]. L’association interroge notamment le financement par la banque de l’entreprise polonaise Polska Grupa Energetyczna, qui opère des centrales à charbon, ce « alors même que BNP Paribas est censée ne plus financer de projet dans les pays à haut revenu, dont la Pologne fait partie », écrit Le Figaro[79],[80].
En janvier 2017, à la suite des autres banques françaises Natixis, Crédit agricole et Société générale, BNP Paribas s’engage à ne plus financer de nouvelle centrale thermique à charbon dans le monde[81].
En mars et mai de la même année, Les Amis de la Terre, l’association ANV-COP21, l’ONG américaine Rainforest Action Network et le chef d’une tribu amérindienne du Texas interpellent notamment Société générale et BNP Paribas sur leur financement de projets américains d’infrastructures servant à l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels, notamment trois terminaux de gaz de schiste dans le sud du Texas ainsi que le Dakota Access Pipeline[82],[83]. Ce dernier, mis en service en avril, a été financé à hauteur de 120 millions de dollars par BNP Paribas ; la banque a cependant « revendu sa part » en avril[83],[84]. Les ONG demandent également aux banques de ne pas financer le projet d’oléoduc américain Keystone XL — BNP assure que ce n’est pas le cas — y compris indirectement via son maître d’ouvrage, l’entreprise TransCanada[83].
Le 11 octobre suivant, BNP Paribas s’engage à ne plus financer les hydrocarbures non conventionnels (tels que gaz de schiste et sable bitumineux) : « cesse ses relations avec les acteurs dont l’activité principale est l’exploration, la production, la distribution, le marketing ou le trading de gaz et de pétrole de schiste et/ou de pétrole issu des sables bitumineux, ainsi que le financement de projets majoritairement destinés au transport et à l’exportation de gaz et de pétrole de schiste et de pétrole issu des sables bitumineux »[85]. Cette décision est saluée par l’ONG Les Amis de la Terre[85],[86].
Gestion financière[modifier | modifier le code]
En 2017, la BNP annonce lancer une politique d’économies avec la fermeture de 200 agences en deux ans et 730 suppressions d’emplois ; dans le même temps, relève Le Canard enchaîné, les dividendes des actionnaires ont augmenté de 12 % et Jean-Laurent Bonnafé a vu sa rémunération augmenter de 30 % pour un salaire total de 4,45 millions d’euros[87].
CumEx Files (2018)[modifier | modifier le code]
Le 18 octobre 2018, une enquête menée par dix-neufs médias européens révèle la participation des banques françaises BNP Paribas, Société générale et Caceis (filiale du Crédit agricole) à une fraude fiscale de plusieurs milliards d’euros aux dépens du fisc allemand[88]. Les trois banques nient avoir été au courant du caractère délictueux de leurs opérations mais Le Monde indique que « des documents tendent à démontrer le contraire » : BNP Paribas et Société générale ont signé des contrats sur lesquels la stratégie de CumEx figure explicitement, et des traders et avocats interrogés par les enquêteurs allemands confirment que la plupart des banques américaines et européennes ont participé à des opérations CumEx en connaissance de cause[89].
Condamnations judiciaires et amendes[modifier | modifier le code]
En 2010, une amende de 63 millions d’euros a été prononcée pour entente illicite sur des frais de chèque avec d’autres banques françaises[90].
Avec des particuliers, la banque a déjà été condamnée pour faute envers un client[91] et discrimination envers une employée[92].
BNP Paribas est condamnée en juin 2017 à une amende de 10 millions d’euros par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution en raison d’importantes insuffisances dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme[93].
Accusation de violation d’embargo (2014)[modifier | modifier le code]
En mai 2014, la banque, ainsi que son président Jean Lemierre et son directeur général Jean-Laurent Bonnafé, est accusée par la justice américaine d’avoir violé l’embargo américain envers l’Iran, le Soudan et Cuba[94],[95],[96].
BNP Paribas a effectué des transferts en dollars vers ces pays en les compensant, via sa filiale de New York, par la chambre de compensation SWIFT, basée aux États-Unis. Le la justice américaine annonce une sanction de 8,97 milliards de dollars (6,6 milliards d’euros) à l’encontre de BNP Paribas, pointant notamment la « falsification de documents commerciaux » et l’accusation de « collusion » afin de violer ces embargos[97]. Dans l’exposé des faits[98] signé par le directeur juridique de la banque en juin 2014, celle-ci a reconnu son rôle dans le financement du régime de Khartoum jusqu’en juin 2007, en pleine guerre du Darfour[99].
En outre, pour avoir permis le financement de livraisons d’armes au gouvernement rwandais pendant le génocide des tutsis, alors même que le Conseil de sécurité de l’ONU avait décrété un embargo sur les armes à destination du Rwanda, la BNP est sous le coup d’une plainte pour complicité de génocide, déposée par les associations Sherpa, CPCR et Ibuka[100].
Publicité mensongère (2016)[modifier | modifier le code]
En avril 2016, la BNP est condamnée pour pratique commerciale trompeuse. En 2001 la BNP commercialisait un placement financier « Garantie jet 3 » en évoquant la possibilité de tripler son capital en 10 ans. De nombreux épargnants (11 000 environ) n’ont même pas récupéré la totalité du capital investi. La BNP a écopé de 187 500 € d’amende et se doit d’assurer la garantie des capitaux confiés mais le tribunal n’a pas statué sur le non-respect de la promesse de triplement (non évoqué par le parquet)[101].
Transaction erronée de 163 millions d’euros (2016)[modifier | modifier le code]
Le 11 mars 2017, Les Échos a publié un article sur une transaction erronée (mistrade ou fat-finger error) de plus de 163 millions d’euros et pour laquelle la BNP Paribas Arbitrage serait impliquée[102]. La banque aurait vendu des titres pour une valeur de 326 400 euros à Armin S. et BNP aurait ensuite estimé la transaction à 163 millions d’euros[103].
Plusieurs jours se seraient écoulés avant que la banque ne relève l’erreur, pendant lesquels elle aurait même encore une fois confirmé le prix initial. D’après le magazine, la réglementation en matière de transaction erronée ne permet une annulation de la transaction que jusqu’au lendemain[102],[104],[105]. Michael Lusk a publié un article sur ce cas avec le titre « Do banks’ internal control systems work? »[106]. Si la banque réalisait tous les objectifs de la Banque centrale européenne (BCE) elle aurait remarqué l’erreur[107]. L’erreur n’a pas été détectée parce que BNP a oublié à comptabiliser plus de 8000 transactions qu’il a fait pendant toute une semaine[108],[109].
Manipulations du taux de change (2017)[modifier | modifier le code]
La banque a écopé en mai 2017 d’une amende de 350 millions de dollars et en juillet 2017 d’une amende de 246 millions de dollars du régulateur financier de New York (Department of Financial Services) pour des faits de manipulations de taux de change de devises de pays émergents[110],[111].
Sanction de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (2017)[modifier | modifier le code]
BNP Paribas est sanctionné d’une amende de 10 millions d’euros infligée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). La banque est accusée de manquement dans la lutte contre le blanchiment[112].
Organisation d’un système de fraude fiscale au Royaume-Uni (2017)[modifier | modifier le code]
BNP Paribas est condamnée en juin 2017 par le tribunal administratif de Londres à un redressement fiscal de 35 millions de livres (38 millions d’euros) en faveur du HM Revenue and Customs pour avoir organisé, en 2005, un système de fraude fiscale basé sur la technique de l’arbitrage de dividendes permettant à des clients de la Cité de Londres d’échapper à l’impôt[113].
Communication
Identité visuelle (logo)[modifier | modifier le code]
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Logo de Paribas de 1962 à 1968
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Logo de Paribas de 1978 à 1999
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Logo de BNP de 1975 à 1996
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Logo de BNP de 1996 à 1999
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Logo de BNP Paribas lors de la fusion de la BNP et Paribas (en 2000), jusqu’en mars 2007
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Logo de BNP Paribas de mars 2007 à février 2009
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Logo de BNP Paribas depuis février 2009
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Logo de BNP Paribas depuis mars 2015
Le logo de BNP Paribas depuis 2000 (conçu par le designer Laurent Vincenti sous la houlette du directeur de la communication Antoine Sire[114]) s’appelle la courbe d’envol. Les étoiles évoquent l’Europe et l’universalité.
La transformation des étoiles en oiseaux évoque l’ouverture, la liberté, le développement, la capacité à évoluer et à s’adapter.
L’arrondi et le mouvement de la courbe d’envol situent le logo dans l’univers du vivant.
Le carré vert symbolise la nature et l’optimisme[115].
- Slogans à travers le temps
- 1974-1980 : « Pour parler franchement, votre argent m’intéresse »
- 1980-1988 : « La banque est notre métier »
- 1988-1993 : « BNP c’est gagner »
- 1993-1995 : « Grandissons ensemble »
- 1995-1998 : « À chaque instant on doit pouvoir compter sur sa banque »
- 1998 : « Parlons d’avenir »
- 1999 à aujourd’hui : « La banque d’un monde qui change »
Mécénat et sponsoring[modifier | modifier le code]
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Tennis[modifier | modifier le code]
BNP Paribas parraine divers tournois de tennis, dont le tournoi de Roland Garros depuis 1973, le Masters de Bercy (BNP Paribas Masters), la Coupe Davis et la Fed Cup. Ce parrainage lui permet une visibilité internationale sur des événements fortement médiatisés. En 2010, BNP Paribas lance un site Internet, entièrement consacré au tennis[116].
Football[modifier | modifier le code]
BNP Paribas est aussi partenaire du RSC Anderlecht via BNP Paribas Fortis.
Sauvetage des migrants en méditerranée[modifier | modifier le code]
La fondation de BNP Paribas a financé en partie l’Aquarius, un bateau de sauvetage de migrants opérant en mer méditerranée[117].
Activité de lobbying[modifier | modifier le code]
En France[modifier | modifier le code]
Pour l’année 2017, BNP Paribas déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n’excède pas 600 000 euros[118].
Auprès des institutions de l’Union européenne[modifier | modifier le code]
BNP Paribas est inscrite depuis 2009 au registre de transparence des représentants d’intérêts auprès de la Commission européenne. Le groupe déclare en 2015 pour cette activité six collaborateurs à temps plein et des dépenses d’un montant compris entre 900 000 et 1 000 000 euros[119].
Politique de transparence[modifier | modifier le code]
BNP Paribas est adhérent de Transparency international France[120].
Notes et références
- « BNP Paribas : Profil Société », Boursorama (consulté le 16 février 2011)
- Les effectifs s’élèvent à 182 459 selon le site « Boursorama » (consulté le 16 février 2011)
- http://www.boursorama.com/cours/societe/profil/1rPBNP
- https://www.boursier.com/actions/societe/comptes-detailles/bnp-paribas-FR0000131104,FR.html
- https://www.boursier.com/actions/societe/comptes-detailles/bnp-paribas-FR0000131104,FR.html
- « Classement des banques européennes en 2018 », sur Quelle banque Choisir ? (consulté le 5 mars 2019)
- Marie-Catherine Beuth, « Il y a désormais 2 banques françaises dans le top 10 des banques mondiales », sur Business Insider France, (consulté le 5 mars 2019)
- « Band Finance – France 100 2018 », sur brandfinance.com, .
- A. Plessis, Histoire des banques en France, Handbook on the History of European Banks, European Association for Banking History E.V., Edward Elgar Publishing Limited,
- H. Bonin, La banque et les banquiers en France du Moyen-Age à nos jours, Références Larousse,
- (en) G. de Lassus, The History of BNP Paribas in India, 1860-2010, BNP Paribas in India, , 116 p.
- (en) G. de Lassus, The History of BNP Paribas in Australia and New-Zealand (1881-2011), Group Heritage & Historical Archives of BNP Paribas / BNP Paribas Historical Association, , 192 p.
- F. Torres, Banquiers d’avenir. Des comptoirs d’escompte à la naissance de BNP Paribas, Albin Michel,
- B. Gille, Un épisode de l’histoire des métaux : le krach des cuivres, Revue d’histoire de la sidérurgie, Volume IX, numéro 1, , pp. 25-62
- P. Baubeau, A. Lavit Hautefort, M. Lescure, Le Crédit National. Histoire publique d’une société privée (1919-1994), Paris, , 318 p.
- C. Andrieu, L. Le Van, A. Prost (dir.), Les Nationalisations de la libération : de l’utopie au compromis, Paris, Presses de la Fondation nationale des Sciences politiques, 392 p.
- « Histoire de BNP Paribas », BNP Paribas.
- N. Stoskopf, Une réussite méconnue : le Comptoir d’escompte de Mulhouse (1848-1930), Annuaire historique de Mulhouse, tome 27, , p. 191-206
- H. Bonin, La Banque nationale de crédit : histoire de la quatrième banque de dépôts française en 1913-1932, Paris, , 238 p.
- « … Et à quinze heures le monde entier apprit la naissance de BNP », Historia, , pp. 79-86
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- Nom de l’adresse télégraphique de la banque depuis le début du XXe siècle.
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- « Baudouin Prot : « Les opportunités d’acquisition sont beaucoup plus nombreuses aux Etats-Unis qu’en Europe » », sur lesechos.fr,
- « La BMCI acquiert le réseau d’ABN AMRO Bank Maroc », sur lesechos.fr,
- « BNP Paribas veut s’appuyer sur TEB pour faire de la banque universelle en Turquie », sur lesechos.fr,
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- Kirsti Knolle, « BNP Paribas expands in Poland with $1 billion Raiffeisen deal », sur Reuters,
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- Voir respectivement [1] disponible en français et anglais et [2]
- Voir affaire Gokana
- CLIMAT : MALGRÉ LEURS PROMESSES, LES BANQUES VONT TOUJOURS AU CHARBON
- BNP achète l’hôpital Saint-Michel Sur le site lavieimmo.com
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- Accusation directriceHelvet Immo L’étau se resserre sur BNP Personal Finance.
- Ces crédits toxiques qui empoisonnent le Crédit Agricole
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- (en) « French banks fined 385m euros for fixing cheque fees »
- « Fraude bancaire : BNP Paribas refuse de rembourser un client, le tribunal condamne »
- « Discrimination: BNP Paribas condamné »
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- We are tennis
- « L’« Aquarius », premier « bateau citoyen », a sauvé 917 migrants », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le 4 octobre 2018)
- « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le 6 juin 2018)
- « Registre de transparence », sur europa.eu (consulté le 19 octobre 2016)
- « Des entreprises engagées et Transparency France innovent avec un guide de déclaration des budgets de lobbying », sur transparency-france.org (consulté le 28 octobre 2016)
Bibliographie
- Gilbert Guenser, La création de la Banque Nationale de Paris, 1969
- Jacques Dominique, … et à quinze heures le monde entier apprit la naissance de la B.N.P., 1976
- Une banque moderne, histoire de la BNP et de ses deux maison-mères (1848-1966-1985), 1989-1991
- Stéphane Bertrand, La naissance de la Banque nationale de Paris (1962-1972), 1990
- Michel de Robien, Arrêt sur image, 1995
- Raymond Lambert, De la Banque et des Hommes, 1995
- Étienne Azaïs, « »Mon parcours du combattant à travers la Banque et ses filiales en Afrique et à Madagascar », 1996-1997
- Pierre Ledoux, Journal imprévu d’un banquier. Une aventure, un métier 1943-2000, 2001
- Félix Torres, Banquiers d’avenir. Des comptoirs d’escompte à la naissance de BNP PARIBAS, 2000
- The Role of BNP-Paribas SA in the United Nations Oil-For-Food Program: Hearing Before the Subcommittee on Oversight and Investigations of the Committee on International Relations, House of Representatives, One Hundred Ninth Congress, First Session, April 28, 2005, 2005
- Pierre Mounier-Kuhn, Mémoires vives. 50 ans d’informatique chez BNP Paribas, BNP Paribas, 2013.
Annexe
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Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP)
- Comptoir national d’escompte de Mulhouse (CNEM)
- Banque nationale de crédit (BNC)
- Banque nationale de commerce et de l’industrie (BNCI)
- Paribas
- Compagnie bancaire
- Banque nationale de Paris (BNP)
- Classement des entreprises leader de la banque
Liens externes[modifier | modifier le code]
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Notices d’autorité :
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- Histoire de BNP Paribas
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